Un jardin botanique, des plantes à parfum et un guide avisé

Le jardin botanique de Lyon dévoile à tout un chacun ses merveilles. Aussi parmi les animations proposées au jeune public ou à un public plus averti, j’ai eu le grand bonheur de participer récemment à une visite guidée. Attachez vos ceintures, ouvrez grands vos récepteurs sensoriels : c’est parti pour 90 minutes de découverte des Plantes à parfum. Réservez votre visite à vous : la prochaine est prévue le 27 mars

Vous avez dit hypercentre de Lyon ? Oui mais Parc de la tête d’Or et c’est même à l’entrée des grandes serres que RDV nous fût donné. 5 passionnés de jardin et de plantes et un botaniste expérimenté pour nous guider, bien au chaud dans les serres. Au passage : saviez-vous que les magnifiques grandes serres datent de près de 140 ans ?

Sur environ 350 familles de plantes 200 produisent un parfum pour attirer les pollinisateurs ou, au contraire, repousser les prédateurs. Étonnamment l’extraction industrialisée de ces parfums ne concerne qu’une vingtaine d’entre elles !

Plantes à parfum Atelier serre Parc tete d or Lyon

Plantes à parfum, fleurs à parfum

Quand on évoque le parfum des plantes, on pense avant tout au parfum qu’elles émettent à partir de leurs fleurs. On démarre avec le grand rival de la rose [Cf notre précédent article sur le sujet] fin 19ème siècle : j’ai nommé le Camelia.

Découverte ensuite plus atypique avec l’osmanthus fragrans dont les fleurs distillent une odeur étonnante de synthétique d’abricot… Vraiment surprenant d’autant que cette plante est originaire de l’Himalaya. Des abricots sur le toit du monde, on aura tout vu !

Vient ensuite le fameux jasmin déjà utilisé par les Perses pour parfumer l’air ambiant. Il s’agit, avec la rose, des fleurs les plus utilisées en parfumerie.

Les fleurs de l’arbuste d’Ylang Ylang sont quant à elles à la fois magnifiques et recherchées pour leur parfum floral et solaire.

Plantes à parfum, fruits à parfum

Saviez-vous que l’ananas signifie étymologiquement parlant « parfum des parfums » ? Mais point de parfum dans sa fleur, c’est la chair de son fruit qui en regorge !

Dans les serres du Parc, on croise aussi le combava dont le parfum émane principalement de l’écrasement de ses feuilles ou de son zeste et le pamplemousse. Ces 2 espèces appartiennent à la grande famille des agrumes qui fait le bonheur des parfumeurs depuis la nuit des temps. Le pamplemousse est le plus imposant des agrumes. Son écorce ou pelure a un profil olfactif à la fois zesté, fruité, souffré et floral.

Le parfum de la vanille provient pour sa part de sa gousse. La vanilline, son composant chimique principal, est largement synthétisé par l’industrie de la parfumerie et celle de l’agro-alimentaire. La ville de Saint-Fons où OlfaPhily héberge son atelier abrite d’ailleurs l’un de plus gros faiseurs français de vanilline. Par vent du Nord, toute la commune et le boulevard périphérique sud de Lyon sont donc baignés dans cette odeur exquise. La vanille est devenue indissociable des parfums de la famille des « orientaux » au parfum sucré, suave, épicé et fumé.

Plantes à parfum, racines, rhizomes, écorces… à parfum

Mais Dame nature ne s’est pas arrêtée là et les plantes ont d’autres sources parfumées dans leur sac. Leur parfum provient encore de leurs racines, de leurs rhizomes (tige souterraine et aérienne vivaces), de leurs écorces ou résines.

Citons le vétiver dont la racine se développe en profondeur ou elle puise notamment son caractère olfactif bien à part : terreux, vert et boisé.

C’est depuis son écorce que l’on extrait le parfum du quatre épices, celui du camphrier (un cousin du laurier à l’odeur qui ne laisse personne indifférent) ou encore celui de la  cannelle.

Enfin, le parfum d’encens comme celui de la myrrhe, sont commercialisés sous forme de gomme aromatique qui se fabrique naturellement ou via une incision sur le tronc de l’arbre éponyme.

Parfum atmosphère Olfaphily Olfagones

OlfaPhily, plantes à parfum et naturalité

Quand j’ai créé le concept de la madeleine de Proust à la sauce Auvergne Rhône-Alpes, je souhaitais proposer des parfums naturels. Mais ce parti pris de la naturalité a été rapidement plus ou moins « douché ». En effet, saviez-vous que :

  • Le naturel nous prive d’un important éventail olfactif. Or la créativité des maîtres parfumeurs a besoin de toute la palette aromatique, produits de synthèse compris. On le comprend facilement avec notre fragrance PralinGones. En effet, qui peut me citer la plante à parfum qui génère une odeur d’amande torréfiée et caramélisée ?
  • De plus, le naturel n‘est pas [loin s’en faut] meilleur pour la santé. Pourquoi pas me direz-vous ? Et bien, entre autres, la faute aux allergènes et aux pesticides. Concernant les allergènes, nos petits chimistes n’en génèrent bien sûr pas dans leurs molécules de synthèse. Saviez-vous que près de 30 % de la population est aujourd’hui touchée par les allergies respiratoires ? Pour les pesticides, pas de culture donc pas d’utilisation de ces bombes chimiques à retardement. L’alternative bio quant à elle n’efface nullement le risque allergique… Atchoum !

Au final nos 6 fragrances ont été conçues pour être les plus équilibrées possibles. Citons-les dans l’ordre de la plus concentrée en ingrédients naturels à la moins concentrée qui en contient quand même 44% :

 

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