Lyon et le chocolat : près de 5 siècles d’histoire commune

 

Lyon et le chocolat: près de 5 siècles d’histoire commune

Chocolat ? Nul besoin d’«avoir faim comme le Rhône a soif » pour craquer ces jours-ci pour des confiseries chocolatées. D’autant qu’ici on ne parle pas de N_ _ _ _ _ A  a priori malsain pour la santé, mais d’un produit particulièrement vertueux pour notre bien-être.

 

Chocolat, cet « hygiéniste » de vie !

 
En effet, la fève de chocolat / cacao originaire d’Amérique du Sud a des vertus reconnues pour améliorer :

  • notre circulation, le beurre de cacao étant, grâce à ses acides gras insaturés, un puissant anti mauvais cholestérol,
  • nos facultés cognitives grâce au phosphore, « porteur de lumière » en grec, élément structurant de notre ADN. Ainsi saviez-vous qu’une tablette de 100 grammes suffit à nous apporter 30% des Apports Journaliers recommandés de ce précieux minéral ?
  • mais aussi notre moral, grâce à la PEA (la phényléthylamine) qui dope la joie de vivre

En somme, le chocolat, c’est un peu un médicament mais naturel. D’ailleurs il a d’abord servi à enrober des médicaments au goût fort désagréable. Et puis les aztèques qui le nommaient « Xocoatl » ne s’en servaient-ils pas comme fortifiant ?

Alphonse de Richelieu, archevêque de Lyon en 1628 et frère du fameux ministre royal, s’en servait déjà  pour guérir sa rate.

 

Chocolat : une tradition forte à Lyon

 
Chocolat praliné Lyon

Depuis lors, Lyon a une forte tradition chocolatière avec des maisons de renom ayant chacune leur spécialité. Citons en quelques unes afin de nous mettre en appétit :

  • le palais d’or de la maison Bernachon, dont le nom vient de ce qu’une véritable feuille d’or recouvre le délicieux chocolat
  • plus récemment, Guillaume Daix s’est quant à lui spécialisé dans la fabrication de chocolats biologiques
  • Révillon s’est pour sa part approprié la tradition lyonnaise datant du 18ème siècle. A cette époque un confiseur lyonnais dénommé Papillot se faisait voler de façon récurrente sa précieuse marchandise. Après enquête, c’était en fait son apprenti qui les enveloppait dans de petits mots doux pour séduire la belle qu’il convoitait. L’idée de la papillote est née, les mots doux ayant au fil du temps été remplacés par des histoires drôles ou des pétards claque-doigt.
  • Richart, maison aujourd’hui très prisée des amateurs de macarons, serait aussi à l’origine du cocon de Lyon. Cette spécialité rend un hommage gourmand au travail des canuts, ouvriers de l’industrie de la soie.
  • Sève est de son côté l’inventeur du macaron sucré-salé, mais pas que. En effet, c’est à cette maison que l’on doit également la Pierre des Monts d’Or, gourmandise à base de praliné et de meringue. A retrouver de toute urgence dans leur boutique sise aux Halles Paul Bocuse, le « ventre de Lyon ».
  • géographiquement parlant plus austral, mais définitivement adopté par les grands pâtissiers lyonnais, on peut également citer Valrhona. Cette année ils fêtent les 30 ans de leur best-seller le Guanaja. Cette appellation provient du nom de l’île sur laquelle Christophe Colomb aurait dégusté le précieux breuvage pour la première fois.
  • Voisin, autre incontournable maître chocolatier lyonnais, est à l’origine du célébrissime Coussin de Lyon, subtile feuilleté à base notamment de ganache chocolatée.

 

Les institutions du chocolat ou quand le cacao se visite en Auvergne Rhône-Alpes

 
chocolat, lyon, papilles, goûts, senteurs, enfance, gourmandDe nombreux musées fleurissent dans notre région autour de la thématique du chocolat. Parmi eux, citons :

  • Valrhona qui a récemment gagné le trophée du tourisme « Excellence Auvergne Rhône-Alpes ». Le chocolatier affiche plus de 100 000 visiteurs / an dans sa Cité du chocolat à Tain l’Hermitage (26)
  • Le musée « Le Paradis du chocolat» à La Côte-St-André (38)
  • Les ateliers Weiss à Saint-Etienne (42)
  • Début 2017 la maison Sève ouvrira également un espace tout cacao à Limonest (69)
  • Et nous mourrons d’impatience d’être déjà à décembre 2018. En effet, c’est à cette date que devrait ouvrir la fabuleuse Cité de la gastronomie dans l’enceinte de l’Hotel Dieu à Lyon. Sûr que le chocolat y aura une place de choix !

Tout comme les marrons chauds, les effluves de dinde farcie, le chocolat fait définitivement partie de notre patrimoine olfactif associé à Noël. Ne vous suffit-il pas juste de fermer les yeux pour être enivrés par cet arôme inimitable ?

Pour conclure, nous nous inspirerons tout simplement de la sagesse lyonnaise qui dit qu’ »il ne faut jamais aller dîner chez les gens que l’on ne connaît pas culinairement ».

Et vive le chocolat, une addiction qui nous veut du bien !

 

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