Gones, gonettes et traîne-grolles, tous à la fête des lumières 2016
Fête des lumières OK mais au fait : d’où nous vient cette tradition ?
Il aura fallu quelques siècles pour que la Fête des lumières ne devienne telle que nous la connaissons en 2016. Petit retour rapide sur des rebondissements historiques.
A la Renaissance, les éclairages publics étaient plutôt du style défaillant dans Lugdunum. Aussi les habitants étaient régulièrement encouragés à mettre des lumières à leurs portes & fenêtres. Cela était notamment le cas lors de la visite à Lyon d’un hôte prestigieux que l’on cherchait alors à éblouir. Cela évitait également de se déplacer « à borgnon » (à l’aveuglette) dans les rues lyonnaises, pas toujours bien famées.
Le 8 décembre 1852, jour de la fête de l’Immaculée conception et après moult reports, l’inauguration de la statue de Marie sur le nouveau clocher érigé au sommet de la colline de Fourvière a lieu. Elle provoque une illumination généralisée et spontanée de la ville. La fête se poursuit même plus de 10 jours et prend un caractère religieux, au grand dam des laïcs. Des incidents émaillent alors année après année cette nouvelle fête lyonnaise… un vrai « boulivari » (tohu bohu) !
Fête des lumières à l’heure moderne
En 1989, le grand plan Lumière, confère à cette fête sa nouvelle identité : la fête des lumières. A partir de là, de plus en plus de moyens et de public contribueront à la réussite de ces illuminations sublimes. De nouveaux bâtiments sont aussi mis en lumière de façon pérenne, édition après édition. Ce fut notamment le cas :
- en 2014 avec l’éclairage du nouveau musée des Confluences
- en 2009 de la tour Oxygène dans le quartier de la Part-Dieu.
Au total cet événement majeur de la vie de notre métropole permet d’engranger à lui seul 10% des recettes touristiques annuelles ! Des lève-groins de toutes origines se pressent en effet en masse à « Yon » (Lyon) à cette occasion.
Vous souhaitez en savoir plus sur les origines de cet événement ? Le Musée Gadagne vous propose des visites guidées sur ce thème.
Régalez vos yeux pour cette édition tant attendue !
Cette année, état d’urgence oblige, la fête des lumières n’aura lieu que sur 3 jours. Entre le 8 et le 10 décembre de 20 à 24 heures, vous aurez le choix de découvrir de nouvelles mises en lumière, toutes plus « épastrouillantes » (épatantes) les unes que les autres ! Il n’en reste pas moins que cette édition 2016 vaudra son « pesant de gras-double » (pesant d’or).
Demandez le programme ou bien laissez-vous guider par la signalétique piétonne mise en place tout spécialement pour faciliter aux novices la découverte du patrimoine de Lugdunum.
Admirez parmi les 35 grandes œuvres de l’édition 2016 de notre fête des lumières, celles de notre wish list à nous :
- l’avion de Saint Exupéry (création Thierry Chenavaud), place Antonin Poncet ;
- depuis l’extrémité de cette même place, rive droite du Rhône, on apercevra une mise en lumière des mâts de la piscine du Rhône créée par Sébastien Lefèvre ;
- le Soleil se lèvera derrière la colline de Fourvière grâce à l’œuvre de Philippe Cotten. Si nous avons bien compris, cela devrait faire mentir le proverbe lyonnais « On verrait le Soleil plus longtemps s’il y avait pas Fourvière » ;
- avant de nous retrouver Sans dessus dessous sur la Place des Terreaux (création Joseph Couturier), tout près de la « râpe à fromage » (l’Opéra de Lyon).
Et en plus Place Carnot, retrouvez le marché de Noël jusqu’à 19 heures les soirs de la fête. A noter : il sera possible de s’y balader jusqu’au 24 décembre inclus.
Attention : aucun véhicule ne pourra circuler en Presqu’Ile. Retrouvez des conseils utiles sur : http://www.fetedeslumieres.lyon.fr/fr/actualite/conseils-malins
N’en oubliez pas vos autres sens !
« Pour finir le plat » (clore le tout), question fête des lumières : sûr qu’on va s’en prendre plein les mirettes cette fin de semaine. Mais n’oubliez pas de mettre en éveil l’ensemble de vos autres sens au travers de notre sélection :
- pour l’AUDITIF, allez écouter Un piano sous la neige sur la Place Sathonay (œuvre de Jean-Luc Hervé)
- côté GUSTATIF, goûtez voir à ce Cocktail party, place Saint-Nizier (œuvre de Adrien Bertrand et Marion Chauvin)
- question TACTILE testez les Coups de Cœur place des Célestins (œuvre de Franck Pelletier)
- et toujours en dernier, votre ODORAT devrait se prendre à rêver à la vue des Pivoines, place de la Bourse (œuvre du collectif TILT)
Au rythme de vos déambulations dans « Yon », votre « picou » (nez) pourrait également être interpellé par des odeurs typiques pré-hivernales. Chocolats, marrons et vins chauds, préparés pour vous faire tenir jusqu’au bout de la nuit sans « vous geler les paquets de couenne » (avoir trop froid).
ALLONS VITE y « faire un viron » (faire un tour), « nom d’un graton » (nom d’un chien) !